Variations amoureuses
Indissociables du Moyen Âge, la variante et son corollaire la variation s’affirment, notamment depuis l’Éloge de la variante de Bernard Cerquiglini et le terme de « mouvance » inauguré par Paul Zumthor, comme de vrais processus d’écriture. Les prolonger musicalement sonne comme une évidence, qui permet en outre d’appréhender les modes de transmission et de circulation des répertoires mélodiques médiévaux. Ces Variations amoureuses mettent ainsi en jeu les différences, parfois notables, existant entre des compositions qui traversent genres et styles. Témoins d’une interpénétration vivace des genres, certaines monodies profanes se retrouvent par exemple parfois comme parties de conduits, chants polyphoniques dont l’étymologie témoigne de leur destination initiale : l’accompagnement des processions.
